Au Nigeria, les femmes libérées de l’emprise du groupe djihadiste Boko Haram ont souvent le plus grand mal à se réinsérer dans leur communauté d’origine. L’International Crisis Group a publié, hier, un rapport, intitulé «Retour du pays du djihad: le destin des femmes associées à Boko Haram», dans lequel l’ONG dénonce l’incapacité du gouvernement nigérian à assurer la réintégration des femmes au sein de la société lorsqu’elles sont libérées des griffes de Boko Haram.
Le rapport souligne que cet échec risque d’entretenir le conflit. De nombreuses Nigérianes préfèrent retourner vivre sous l’égide de Boko Haram plutôt que de devoir endurer l’ostracisme qui leur est réservé dans la société nigériane. Etabli au nord-est du Nigeria depuis 2009, le groupe djihadiste Boko Haram a redoublé d’influence l’an passé.
Enfants stigmatisés
Selon le rapport de l’ICG, l’armée nigériane continue de libérer des dizaines de milliers de femmes de l’emprise djihadiste chaque année. Mais...