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Les violences interethniques continuent

09 juil. 2009, 12:08

Urumqi, le chef-lieu du Xinjiang, a été le théâtre de scènes très violentes, mais sporadiques, hier. Des Chinois hans, l'ethnie majoritaire en Chine, ont attaqué des Ouïghours, des musulmans turcophones, malgré l'impressionnant dispositif sécuritaire. Ces événements ont poussé le président Hu à renoncer au G8 et à regagner précipitamment Pékin.

Alors qu'Urumqi est sous tensions depuis dimanche à la suite de troubles interethniques, les autorités ont déployé des dizaines de milliers de membres des forces de l'ordre pour former un cordon entre les quartiers des Ouïghours et des Hans. Cela n'a pas empêché hier des incidents, parfois très violents, de se produire. Des journalistes de l'AFP ont assisté à deux d'entre eux au cours desquels des Ouïghours à terre se sont fait frapper à coups de pieds, de poings et de bâtons par des Hans, sous les encouragements et les invectives d'autres membres de cette ethnie. Les personnes agressées n'ont dû leur salut qu'à l'intervention des forces de l'ordre.

Aucun bilan n'était disponible hier en fin de journée sur ces nouvelles violences. Selon le gouvernement, les émeutes de dimanche ont fait 156 morts. La dissidence ouïghoure a de son côté fait état de 400 victimes ouïghoures.

Les forces de l'ordre avaient apparemment réussi à éviter les confrontations majeures, même si des Ouïghours ont fait état hier d'exactions commises dans la nuit par des Hans. Ces événements, les plus graves en Chine depuis plusieurs décennies, ont poussé le président Hu à interrompre son voyage officiel en Italie, et à renoncer au G8, pour rentrer précipitamment en Chine hier. «C'est sans précédent», a déclaré Jean-Pierre Cabestan, de la Hong Kong Baptist University, «l'inquiétude est évidente». /ats-afp-reuters

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