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Les talibans intensifient les attaques

19 août 2009, 04:15

L'Afghanistan a été secoué hier par des attaques sanglantes, dont un nouvel attentat suicide qui a tué au moins sept civils afghans et des soldats de l'Otan à Kaboul. Les talibans ont intensifié la terreur à deux jours des élections présidentielle et provinciales.

Il s'agit de la seconde attaque suicide en trois jours à Kaboul contre les militaires de l'Otan, chargés avec les forces afghanes de protéger les quelque 17 millions d'électeurs appelés aux urnes demain.

Par ailleurs, un autre attentat-suicide visant un poste militaire a tué cinq personnes dans l'Oruzgan (sud) et des salves de roquettes se sont abattues sur Kaboul et Jalalabad, ne faisant aucun dégât dans la capitale mais blessant dix personnes dans la grande ville de l'est. A Kaboul, des roquettes ont notamment atterri sur le QG de la police et dans l'enceinte du vaste complexe où se trouve le palais présidentiel.

A la mi-journée, un kamikaze a fait exploser sa voiture piégée près d'un convoi de la force de l'Otan, près du centre de Kaboul, sur une artère très fréquentée souvent utilisée par les militaires étrangers, ont annoncé les Ministères de la défense et de l'intérieur.

Les talibans ont juré de perturber un processus électoral qu'ils considèrent comme une «imposture» orchestrée par les Etats-Unis.

A Mazar-i-Sharif, dans le nord, une région d'ordinaire plutôt calme, un candidat pour les élections provinciales a été tué lundi dans une embuscade. L'attaque n'a pas été revendiquée. Au moins trois autres candidats aux provinciales, parmi plus de 3000 au total, ont été tués pendant la campagne.

La campagne électorale a pris fin lundi soir à minuit. Le scrutin, extrêmement compliqué à organiser au niveau logistique, sera placé sous haute surveillance, toutes les forces de sécurité afghanes et étrangères - 300 000 hommes au total - étant mobilisées demain.

La Commission électorale afghane estime que près de 12% des 7000 bureaux de vote au total pourraient rester fermés en raison de l'insécurité. A Bruxelles, la Commission européenne, a elle annoncé que ses observateurs avaient constaté des «irrégularités dans la procédure d'enregistrement» des électeurs, ce qui crée «un potentiel de fraude».

Porté au pouvoir par la communauté internationale à la fin 2001, après qu'une force internationale emmenée par les Etats-Unis eut chassé les talibans du pouvoir, le président Hamid Karzaï, élu en 2004, reste lui le favori pour le scrutin de demain. /ats

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