En ce mercredi matin, Khadim Hussain part travailler, comme tous les jours. Cet intellectuel se rend à l’Université de Charsadda, à quelques kilomètres de son domicile de Peshawar, au Pakistan. Le campus est géré par la fondation Baacha Khan, dont il est le directeur. Il est 8h30. Khadim Hussain reçoit un appel sur son portable. C’est un collègue de l’université: «Ne viens pas. Il y a une fusillade sur le campus.»
Khadim Hussain rebrousse chemin, mais reste en contact avec les professeurs par téléphone et, alors que les minutes s’écoulent, il se rend compte que la matinée tourne au bain de sang. Quatre hommes armés ont fait irruption dans l’université vers 8h, tirant sur tout ce qui bouge. Deux mille étudiants sont présents, les cours viennent de commencer. Selon la police, les terroristes auraient escaladé le mur d’enceinte en profitant du brouillard.
La fusillade va durer quatre heures. D’après les...