Le soulagement était perceptible, hier matin, lorsque le président du Parlement, Andreas Norlén, a annoncé que le social-démocrate Stefan Löfven était élu premier ministre de la Suède. «Je ne pensais pas que cela allait être si difficile et si long», a avoué le dirigeant du Riksdag, qui avait même évoqué publiquement la possibilité de nouvelles élections en avril. Dans un pays où, d’habitude, les gouvernements sont formés en quelques jours, il a fallu en effet plus de quatre mois pour arriver à ce résultat.
Les législatives de septembre avaient laissé les responsables politiques dans une impasse. Les deux coalitions de gauche et de droite se sont retrouvées avec seulement un député d’écart – à l’avantage de la gauche –, donnant à chaque camp l’impression qu’il pouvait revendiquer la victoire. L’extrême droite locale, les Démocrates de Suède, a par ailleurs réuni 17,6% des électeurs. Un score historique, mais inutile politiquement,...