Le socialiste Pedro Sánchez (PSOE) peut-il parvenir à obtenir l’investiture que le sortant Mariano Rajoy (Parti populaire, PP, droite) renonce – provisoirement – à briguer? Les négociations se sont accélérées vendredi après l’annonce du retrait de Rajoy et la proposition de Pablo Iglesias (Podemos, gauche radicale) de former un gouvernement avec les socialistes et d’en occuper la vice-présidence. «Je suis arrivé à mon entretien avec le roi sans gouvernement, j’en suis sorti avec tous les ministres nommés», a ironisé Sánchez. Felipe VI, chargé par la Constitution de proposer un candidat au Parlement, a lancé hier un «deuxième tour» de consultations qui doit se terminer vendredi. Les regards se tournent vers Sánchez, mais le retrait de Rajoy, arrivé premier aux élections législatives, risque d’être un cadeau empoisonné.
Car les grandes annonces peinent à dissimuler le casse-tête des chiffres: même s’il parvenait à sceller un accord à gauche, Pedro Sánchez resterait...