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Les socialistes de Georges Papandréou l'emportent

05 oct. 2009, 04:15

Le parti socialiste Pasok de Georges Papandréou a remporté hier les législatives anticipées en Grèce, selon les premiers sondages réalisés à la clôture du scrutin. Les vainqueurs obtiendraient la majorité absolue au parlement, face aux conservateurs au pouvoir depuis cinq ans.

Le Pasok remporte de 39,5 à 44% des voix, selon les sondages de sept instituts grecs diffusés par les chaînes de télévision. Cela lui assurerait une majorité absolue au parlement, de 151 à 159 sièges sur 300.

La Nouvelle Démocratie (ND) du premier ministre sortant Costas Caramanlis enregistre une cuisante défaite, selon ces sondages. Il obtient de 34,3% à 37,3% des voix, avec de 94 à 100 sièges, contre 151 dans le parlement sortant. Il s'agit du pire score de la ND depuis plus de 20 ans. La droite a perdu au moins un cinquième de ses électeurs de 2007, dont plus de la moitié ont voté en faveur du Pasok.

Dès l'annonce de ces estimations, un des ténors de la ND, Vassilis Mihaloliakos, a «demandé pardon à nos électeurs» pour «n'avoir pas évité les erreurs qui nous ont conduits à la défaite», dans une déclaration à la télévision.

Le Pasok a fait quant à lui le plein de ses voix et a bénéficié d'un bon report des voix d'électeurs de la coalition de gauche radicale du Syriza. Le parti communiste grec garde la troisième place, avec de 7,3% à 8,3% des voix, suivi par l'extrême droite, qui obtiendrait de 5% à 6% et la Coalition de la gauche radicale avec 3,9% à 4,9%.

Le parti Ecologistes-Verts, crédité de 2% à 3%, pourrait créer la surprise s'il arrive à franchir le seuil de 3% requis pour l'entrée au Parlement. Le premier ministre conservateur Costas Caramanlis, 53 ans, a convoqué en septembre ces élections anticipées à mi-terme de son mandat. Il tentait de s'assurer d'un consensus large afin de pouvoir adopter des mesures d'austérité. Les finances publiques du pays se sont fortement dégradées et une série de scandales de corruption ont affaibli son gouvernement.

De son côté, Georges Papandréou, 57 ans, président de l'Internationale socialiste, a fait campagne en promettant un soutien aux bas revenus, la relance de l'économie et la lutte contre la corruption.

La victoire de cet héritier d'une dynastie de centre gauche marquerait le retour des socialistes au pouvoir après deux défaites en 2004 et 2007, face à Georges Caramanlis. La participation, dans un pays où le vote est en principe obligatoire, a atteint 82%. /ats

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