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Les socialistes attaquent Sarkozy

30 août 2010, 04:15

Martine Aubry, entourée des ténors socialistes, a lancé hier la campagne du PS pour la présidentielle française de 2012. Elle a promis une «alternative crédible» à Nicolas Sarkozy, dont elle a dénoncé l'attitude «indigne» à propos des expulsions de Roms.

Requinqués par des sondages favorables et l'unité retrouvée affichée par les responsables du parti, les socialistes se sont livrés à une charge contre le président Nicolas Sarkozy, au cours de leur traditionnelle université d'été, à La Rochelle, dans l'ouest de la France.

«Nous serons prêts pour 2012 et nous ne décevrons pas. Nous voulons incarner une alternance crédible face à Nicolas Sarkozy», a affirmé hier Martine Aubry devant plusieurs milliers de militants dans un discours d'une heure et demie aux allures de programme, visant à bâtir «Une autre France».

Dans ce discours de clôture, la première secrétaire du PS, quasiment absente de la scène politique cet été, a semblé reprendre ses galons de première opposante de Nicolas Sarkozy que lui dispute sa camarade socialiste Ségolène Royal. Tous les principaux ténors étaient d'ailleurs là, au premier rang. Dans son discours, Martine Aubry a pris soin de saluer chacun, y compris le grand absent mais champion des sondages, Dominique Strauss-Kahn.

La maire de Lille a violemment critiqué Nicolas Sarkozy. Elle a fustigé ses «échecs» et les «turpitudes de ses amis», en référence à l'affaire Bettencourt, du nom de la milliardaire héritière des cosmétiques L'Oréal, feuilleton politico-fiscal de l'été mettant en cause le ministre du Travail Eric Woerth.

Surtout, elle a rappelé qu'elle avait considéré cet été comme celui de la «honte», revenant sur la vive polémique liée aux expulsions de Roms. Elle a jugé que cette «attitude» n'est «pas digne d'un président de la République», dénonçant des «évacuations brutales mais surtout indignes».

Fin juillet, Nicolas Sarkozy a annoncé un durcissement de la politique sécuritaire, promettant le démantèlement des campements illégaux de Roms et la déchéance de la nationalité pour certains criminels d'origine étrangère. Cela a suscité de nombreuses critiques sur le plan intérieur et dans la communauté internationale.

Les récents sondages ont mis du baume au cœur des socialistes, qui ont perdu trois élections présidentielles d'affilée: Nicolas Sarkozy serait écrasé au second tour de la présidentielle par Dominique Strauss-Kahn mais également battu par Martine Aubry. Et 55% des Français souhaitent que la gauche remporte la prochaine présidentielle, même si 57% pensent que la gauche ne ferait pas mieux que la droite si elle était au pouvoir.

«Nous voulons incarner demain une alternative crédible à la politique de la droite», a reconnu Martine Aubry, promettant un projet global pour une «autre France» qui sera présenté «au printemps 2011». Elle en a esquissé les contours, notamment sur la sécurité, autour du triptyque prévention-dissuasion-sanction. /ats

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