Dans la campagne éclair qu’il a lancée pour réussir son Brexit, Boris Johnson avait déjà essuyé une série de revers parlementaires. Mais cette fois, le coup est rude. En jugeant que la suspension du Parlement était «illégale», la Cour suprême le désavoue tout en érodant sa crédibilité.
Les onze juges ont estimé, à l’unanimité, que la demande faite à la reine par Boris Johnson de suspendre le Parlement pendant cinq semaines était «illégale, nulle et sans effet». «La décision de conseiller à Sa Majesté de suspendre le Parlement était illégale, car elle empêchait le Parlement de s’acquitter de ses fonctions constitutionnelles sans justification raisonnable», a déclaré Brenda Hale, la présidente de la Cour suprême. Celle dont tout le pays a appris, hier, à connaître le visage a ajouté que «le Parlement n’a pas été suspendu» et devait donc à nouveau siéger «dès que possible». Le sémillant président de la...