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Les restes de la colère

Quatre ans après de graves émeutes, la ville de Baltimore incarne la déception du mouvement Black Lives Matter. Reportage.

03 juin 2019, 00:01
epa05386627 Harold Angelo Perry stands outside his home which has an exterior wall painted with a mural depicting late Freddie Gray, in Baltimore, Maryland, USA, 23 June 2016. A judge issued a verdict of not-guilty in all accounts in the trial of officer Caesar Goodson, one of six Baltimore police officers charged in the death of Freddie Gray.  EPA/MICHAEL REYNOLDS USA BALTIMORE TRIAL GOODSON

«Il avait 41 ans, et a été tué de plusieurs coups de feu.» C’est en quelques mots que les médias de Baltimore ont annoncé, jeudi dernier, l’assassinat d’un homme en pleine rue, au nord-est de la ville. Un nom de plus sur une statistique hallucinante: à Baltimore, une personne est tuée en moyenne toutes les 19 heures.

Ce niveau de violence extrême s’ajoute à tous les fléaux qui affligent les grandes villes américaines et dont aucun n’a épargné Baltimore: désindustrialisation, délabrement urbain, pauvreté galopante... et brutalité policière.

Huit jours d’émeutes

En effet, lorsqu’au printemps 2015, un jeune Afro-Américain, Freddie Gray, est mort aux mains de la police locale, le point de rupture a été atteint: huit jours d’émeutes s’en suivirent, similaires à celles de Ferguson, l’année précédente. Quatre ans plus tard, Baltimore incarne désormais les espoirs pour l’heure déçus du mouvement Black Lives Matter («Les vies noires comptent»), mouvement...

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