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Les rebelles soutenus par Berlin

25 juil. 2011, 07:03

De nouvelles explosions ont ébranlé Tripoli durant les nuits du week-end et un immeuble des services de renseignements libyens a été touché. Berlin a, de son côté, annoncé hier vouloir apporter une aide pouvant atteindre 100 millions d'euros aux rebelles libyens.

Deux détonations ont retenti dans la nuit de samedi à hier dans le secteur de la résidence du colonel Kadhafi dans le centre de Tripoli, a constaté un journaliste de l'ATS sur place.

Elles ont été suivies par d'autres déflagrations dans les banlieues est et sud-est de la capitale. Une colonne de fumée a été vue peu après au-dessus de la résidence, qui a été samedi la cible de raids de l'Otan.

Un habitant a déclaré à Reuters qu'un immeuble abritant des services de renseignements avait apparemment été touché, pour la première fois depuis le début de l'intervention militaire internationale contre le régime de Mouammar Kadhafi à la fin mars.

Une série de raids aériens avait déjà ébranlé Tripoli dans la nuit de vendredi à samedi, touchant plusieurs sites civils et militaires et faisant plusieurs blessés, selon la télévision libyenne. L'Otan déclare avoir frappé un centre de commandement militaire.

Equipements médicaux et nourriture

Outre le soutien militaire de la coalition, les rebelles libyens vont également recevoir une aide matérielle. L'Allemagne a annoncé hier une aide civile et humanitaire à l'opposition libyenne, regroupée dans le Conseil national de transition (CNT). Cette enveloppe peut aller jusqu'à 100 millions d'euros (117 millions de francs).

«En raison de la guerre que mène le colonel Mouammar Kadhafi contre son propre peuple, la situation en Libye est extrêmement difficile», a expliqué le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle dans un communiqué.

«Les moyens manquent pour édifier les structures nécessaires et soulager les déficits allant des équipements médicaux à la nourriture. Résultat, les gens souffrent de plus en plus, en particulier dans l'est de la Libye», a ajouté le ministre.

Garantie sur les fonds bloqués

Guido Westerwelle a précisé que les prêts consentis par l'Allemagne seraient garantis par les «milliards de Kadhafi», les avoirs du dirigeant libyen gelés dans le cadre de sanctions internationales, jusqu'à leur mise à la disposition de l'opposition.

La décision fait suite à une réunion le 16 juillet à Istanbul. Les Occidentaux et des pays de la région y ont déclaré que les opposants représentaient le pouvoir légitime en Libye, leur donnant accès à des fonds vitaux.

Les bombardements de l'Otan ont empêché la perte des villes tenues par les opposants armés, mais n'ont pas réussi à provoquer la chute du régime. La Libye est ravagée depuis cinq mois par une guerre civile après un soulèvement contre le colonel Kadhafi, au pouvoir depuis plus de quarante ans. Mais les négociations en coulisse vont bon train.

Négociations souhaitées avec Washington

La Libye a annoncée samedi est prête à tenir davantage de discussions avec les Etats-Unis et les rebelles. Le porte-parole du régime libyen Moussa Ibrahim a qualifié de «dialogue productif» la rencontre entre des responsables libyens et des émissaires américains la semaine dernière en Tunisie.

«De nouvelles rencontres, à l'avenir, contribueront à la résolution des problèmes libyens», a déclaré le porte-parole vendredi soir à Tripoli. «Nous voulons parler davantage aux Américains».

Pour le chef du Conseil national de transition, Moustafa Abdel Jalil, Mouammar Kadhafi doit accepter publiquement de se retirer en préalable à toute négociation.

Selon Moussa Ibrahim, des officiels libyens sont disposés à négocier avec les rebelles, qui contrôlent à peu près la moitié du pays, mais seulement aux conditions du gouvernement.

«Les Etats ne négocient pas avec des bandes armées», a-t-il dit. Mouammar Kadhafi a lui-même encouragé ses compatriotes à convaincre les rebelles de déposer les armes. ats-afp-reuters

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