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Les rebelles à l'offensive, Kadhafi prépare un suicide

15 juil. 2011, 09:37

Les rebelles libyens consolidaient hier leurs positions dans l'ouest près d'Al-Assabaa, ville stratégique à 80 km au sud de Tripoli. Cela, tout en se préparant à lancer une offensive sur la ville pétrolière de Brega, à l'est.

Ces développements sur le terrain interviennent à la veille de la tenue à Istanbul d'une quatrième réunion du groupe de contact sur la Libye. Au cours de celle-ci, une quinzaine de ministres des Affaires étrangères discuteront d'une solution politique au conflit et de la coordination de l'aide internationale à la rébellion.

Sont notamment attendus Hillary Clinton pour les Etats-Unis, Alain Juppé pour la France, Franco Frattini pour l'Italie et William Hague pour le Royaume Uni. Moscou a décliné l'invitation.

A Benghazi, les insurgés ont indiqué qu'ils pourraient lancer tard aujourd'hui une attaque sur Brega, actuellement aux mains des forces gouvernementales. Brega a été reprise puis perdue plusieurs fois par les forces loyales au régime de Mouammar Kadhafi. De son côté, l'Otan a annoncé avoir détruit six objectifs militaires des forces kadhafistes à Brega.

Goualich sécurisée

Dans l'Ouest, le gros des forces des insurgés est revenu à Goualich, à 17 km au sud d'Al-Assabaa, pour sécuriser le hameau, pris il y a plus d'une semaine par la rébellion et qui a été la cible d'une contre-offensive du régime.

Les rebelles ont conservé le contrôle de Goualich à l'issue d'intenses combats qui ont fait au moins huit morts et une trentaine de blessés parmi eux.

Après avoir réinvesti Goualich, les rebelles avaient progressé d'une dizaine de kilomètres vers le nord, parvenant aux portes d'Al-Assabaa, dernière ville avant Gharyane, verrou stratégique en direction de la capitale libyenne, bastion du régime de Kadhafi.

«Eni, c'est fini»

A Tripoli, les autorités libyennes ont de leur côté annoncé avoir totalement rompu leur coopération avec le géant énergétique italien Eni en raison de la participation de Rome aux frappes de l'Otan. Les investissements d'Eni dans le secteur pétrolier libyen à 30 milliards de dollars.

Un responsable libyen est en revanche resté prudent quant à la France et aux Etats-Unis, affirmant que Tripoli tendait la main à ces deux pays et se tenait «prêt» à négocier des contrats pétroliers avec eux car ils «commencent à revoir leur position sur l'agression atlantique» contre la Libye.

Plan suicidaire?

De son côté l'émissaire du Kremlin, Mikhaïl Marguelov, a prévenu que le régime avait un plan «suicidaire» pour faire sauter Tripoli en cas d'attaque des forces rebelles. «Le premier ministre libyen (Baghdadi Mahmoudi) m'a dit à Tripoli: «Si les rebelles prennent la ville, nous la couvrirons de missiles et la ferons sauter», a-t-il assuré, mettant par ailleurs en doute l'hypothèse selon laquelle le régime libyen serait à court de munitions. / ats-afp-reuters

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