impuissante à enrayer l’atroce guerre civile de Syrie, l’ONU ne nourrissait guère d’espoir d’y parvenir un jour. Celui-ci a resurgi timidement, samedi, sur les rives boueuses de l’East River, à New York. Pour la première fois depuis des années, la Russie n’a pas opposé son veto à une résolution du Conseil de sécurité réclamant un cessez-le-feu de trente jours.
Introduit par la Suède et le Koweït, et adopté à l’unanimité, le texte mille fois amendé a pu aboutir de par sa nature exclusivement humanitaire et parce qu’«il n’est pas un accord de paix», selon l’ambassadeur suédois Olof Skoog: elle «exige» une trêve d’un mois «sans délai» pour une «pause humanitaire durable» devant permettre l’acheminement d’une aide alimentaire et médicale aux 400 000 civils coincés dans l’enclave de la Ghouta orientale, fief historique du soulèvement populaire de 2011, à l’est de Damas, ainsi que «l’évacuation des malades et des blessés...