Les forces du régime progressaient hier vers Benghazi, siège de la rébellion, après avoir reconquis de nouvelles villes à coups d'obus et de raids aériens. La question d'une zone d'exclusion aérienne continuait de diviser la communauté internationale: prônée par la Ligue arabe, l'idée reste à l'étude pour les Européens.
La ligne de front s'est déplacée davantage vers l'Est, les villes tenues par les rebelles tombant l'une après l'autre aux mains des troupes du régime de Mouammar Kadhafi qui s'est dit déterminé à venir à bout de l'insurrection malgré les protestations et sanctions internationales.
Les pro-Kadhafi marchent vers l'Est «pour purger le reste des régions», a déclaré un porte-parole de l'armée libyenne, le colonel Milad Hussein. La veille, l'un des fils du colonel Kadhafi, a promis «une guerre jusqu'au bout». Seif al-Islam a assuré à la presse italienne que les troupes du régime avaient déjà repris «90% du pays».
Après Ras Lanouf samedi, puis Al-Uqaila, un nouveau verrou a sauté sur la route de Benghazi, quartier général du Conseil national de transition regroupant l'opposition. La localité d'al-Bicher plus à l'est est désormais sous contrôle des loyalistes qui bombardaient Brega, d'où les insurgés fuyaient. La télévision d'Etat libyenne a ensuite affirmé que Brega avait été «purgée» des insurgés.
Dans la ville voisine d'Ajdabiah, les insurgés confient que «le soulèvement, c'est fini». «Hier ils étaient à Ras Lanouf, aujourd'hui ils sont à Brega, après-demain ils seront à Benghazi», a déclaré Nabil Tidjouri. /ats-afp-reuters