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Les peshmergas irakiens prêts à intervenir à Kobané en Syrie

Quelque 150 peshmergas irakiens lourdement armés, sont prêts à intervenir en Syrie pour défendre Kobané des attaques de l'Etat islamique. Ils attendent de pouvoir traverser la frontière.

30 oct. 2014, 19:07
Les combattants kurdes irakiens attendaient jeudi de pouvoir traverser en Syrie pour aider à chasser les jihadistes de Kobané. Dans cette ville kurde assiégée, une cellule d'opération a été formée pour faciliter leur passage.

Les combattants kurdes irakiens attendaient jeudi de pouvoir traverser en Syrie pour aider à chasser les jihadistes de Kobané. Dans cette ville kurde assiégée, une cellule d'opération a été formée pour faciliter leur passage.

Lourdement armés, ces peshmergas sont au nombre de 150 au total, selon les médias turcs. Une cinquantaine d'entre eux sont arrivés à l'aube, transportés par une quarantaine de véhicules. Ils ont été rassemblés dans un dépôt de la ville turque de Suruç, à une dizaine de kilomètres de la frontière syrienne, sous l'étroite surveillance des forces turques.

Ils rejoignaient un autre contingent de 100 combattants arrivé plus tôt par avion du Kurdistan irakien. Tous ces renforts kurdes ont été accueillis aux cris notamment de "Kobané sera un cimetière" pour le groupe Etat islamique (EI).

Six semaines de siège

Afin de coordonner leur passage à Kobané, une délégation de dix peshmergas irakiens, selon Reuters, est entrée pour la première fois dans la ville assiégée depuis six semaines. La cité est devenue le symbole de la résistance à ce groupe ultra-radical responsable d'atrocités et qui cherche à élargir son emprise territoriale en Syrie et en Irak.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), "une cellule d'opération conjointe de coordination sera formée à Kobané entre les peshmergas et les Unités de protection du peuple kurde (YPG)", principale milice kurde syrienne qui défend cette troisième ville kurde de Syrie. Il s'agit d'établir la stratégie à suivre.

A Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, le président Massoud Barzani s'est dit prêt à envoyer davantage de combattants en renfort à Kobané si on lui en faisait la demande.

Autorisé par la Turquie, le passage des renforts a suscité la colère du régime syrien. Damas a dénoncé "une violation flagrante de la souveraineté syrienne", après avoir longtemps accusé Ankara de soutenir les rebelles et les jihadistes qui veulent le renverser.

Attaque jihadiste

Entre-temps, le secteur nord de Kobané était la cible de violents bombardements sur l'EI qui retardaient l'entrée de l'ensemble des peshmergas irakiens, d'après l'OSDH. Les jihadistes ont lancé une attaque contre un quartier du même secteur qui a été mise en échec par les YPG, a précisé le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane.

Il a fait état de "plusieurs morts" dans les rangs de l'EI, "leurs cadavres gisant pendant de longues heures dans les rues avant d'être retirés". Toujours selon l'OSDH, trois frappes de la coalition ont visé dans la journée plusieurs regroupements de l'EI dans le secteur est de Kobané.

Pendant ce temps à Istanbul, le chef d'une unité de l'Armée syrienne libre (ASL) a affirmé que près de 400 de ses hommes combattaient eux aussi aux côtés des Kurdes dans la ville syrienne de Kobané. L'ASL est une émanation de l'opposition modérée au régime de Damas.

"Nous étions 200 originaires de la région avant même que les premiers combats commencent contre (le groupe) Etat islamique, nous sommes aujourd'hui près de 400 (...) et nous attendons d'autres renforts", a déclaré ce chef, Nizar al-Khatib, lors d'une conférence de presse.

Mise à jour de deux charniers

En Irak voisin, l'EI a exécuté au moins 220 Irakiens en représailles à l'action d'une tribu qui s'était opposée à la prise par les jihadistes de territoires à l'ouest de Bagdad, ont rapporté des témoins et des membres des services de sécurité.

Deux charniers ont été découverts jeudi, contenant les corps d'une partie des 300 membres de la tribu sunnite Albou Nimr que l'EI avait enlevés cette semaine. Les otages, des hommes âgés de 18 à 55 ans, ont été abattus à bout portant, rapportent des témoins.

Un charnier contenant 70 corps a été mis au jour près de la ville de Hit dans la province d'Anbar, important bastion sunnite, selon des témoins. Presque toutes les victimes étaient membres de la police ou de la milice Sahoua (Réveil) qui lutte contre l'EI.

Un autre charnier contenant les corps de 150 hommes appartenant à la même tribu a été découvert près de la ville de Ramadi, également dans la province d'Anbar, ont rapporté les services de sécurité.


 
 

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