La recrudescence des désertions vers la Turquie signifie-t-elle que le régime perd son principal soutien?
Le phénomène des désertions reste difficile à apprécier. On ne connaît ni le nombre ni le rang ni la position dans l'armée de la majorité de ces soldats. Les personnages clés du régime se montrent assez soudés, aucune scission ne semble d'esquisser. Si par exemple Maher, le frère de Bachar el-Assad, lâchait le pouvoir ce ne serait pas la même chose. Et au-delà de l'armée, le régime s'appuie aussi sur le vaste réseau des services de renseignements, les "mukhabrat". Ces derniers ont longtemps joué sur la peur. Les vagues de manifestations montrent que leur influence s'est émoussée.
Comment appréhender le pouvoir syrien? S'agit-il d'un régime népotique ou de type "nomenclaturiste" avec l'hégémonie du parti Baas?
La famille et le parti ne constituent pas des clés de lecture totalement opérantes. Aux côtés des membres de la...