Tirant la leçon de «la nouvelle réalité» en Syrie, l’Arabie saoudite, le Qatar et les Emirats arabes unis, qui finançaient il n’y a pas si longtemps encore les rebelles opposés à Bachar el-Assad, sont prêts désormais à le maintenir au pouvoir, mais à condition qu’il rompe avec son allié chiite iranien, l’ennemi juré des monarchies sunnites, de Riyad et d’Abu Dhabi, en particulier.
«De nombreux gouvernements examinent quel est le bon équilibre pour s’adapter à cette nouvelle réalité», confie un expert arabe du Golfe. «Le régime syrien a gagné la guerre», ajoute-t-il. «Maintenant, via son allié russe, il veut nous convaincre de normaliser, sans contrepartie, nos relations. Nous devons le faire, mais pas sans contrepartie, on doit maintenir un certain niveau de pression sur Assad.»
Fin août, le député libanais Nawaf al-Moussawi, élu du mouvement chiite Hezbollah, allié de Damas, déclarait, sur la chaîne de télévision al-Mayadeen, qu’un émissaire...