Les pays de l'Otan ont affirmé hier leur détermination à mener à son terme leur opération en Libye. «Nous avons intensifié notre action notamment en déployant des avions et hélicoptères d'attaque supplémentaires et sommes déterminés à poursuivre notre opération afin de protéger le peuple libyen aussi longtemps que nécessaire», ont indiqué les ministres de la Défense des 28 alliés dans une déclaration.
Ils ont rencontré lors d'un déjeuner de travail à Bruxelles leurs homologues des pays non membres de l'Alliance, participant à la campagne militaire lancée le 19 mars, soit les Emirats arabes unis, la Jordanie, le Qatar et la Suède. Les ministres ont estimé que «le temps joue contre Mouammar Kadhafi, qui a clairement perdu toute légitimité et doit donc quitter le pouvoir».
Les pays de l'Otan ont appelé à déjà préparer l'après-Kadhafi, prenant pour acquis le départ du numéro un libyen malgré sa résistance acharnée. Le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen, a jugé que les jours de Mouammar Kadhafi à la tête du pays étaient comptés et qu'il convenait dès à présent de préparer l'après-conflit.
«La question n'est pas de savoir si Kadhafi partira, mais quand. Cela pourrait prendre plusieurs semaines, mais cela pourrait aussi survenir demain et, s'il part, la communauté internationale se doit d'être prête», a-t-il dit, estimant que l'ONU aurait «un rôle de pointe» en Libye dès le cessez-le-feu. / ats-afp-reuters