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Les patrons du Bataclan espèrent rouvrir "à la fin de 2016"

Les patrons du Bataclan refusent d'en faire "un mausolée" ou "un lieu de pèlerinage" mais espèrent rouvrir les portes de cette salle de spectacles parisienne "à la fin de 2016".

02 déc. 2015, 14:44
La tuerie au Bataclan a coûté la vie à 90 personnes, dont deux collaborateurs de la salle de concerts.

Les deux patrons du Bataclan ont émis mercredi l'espoir que cette salle de spectacles mythique de la capitale française puisse rouvrir ses portes "à la fin de 2016". Mais ils refusent d'en faire "un mausolée" ou "un lieu de pèlerinage".

Dans une interview au quotidien "Le Monde", Olivier Poubelle et Jules Frutos, qui possèdent 30% du Bataclan, affirment vouloir "le rouvrir ensemble, avec l'équipe, qui souhaite aussi la reconstruction et dont aucun membre ne veut partir", précise Olivier Poubelle. Le groupe Lagardère, actionnaire majoritaire, "souhaite" lui aussi la réouverture de la salle.

"Il ne faut pas en faire un mausolée. Ni un lieu de pèlerinage (...) Il y a un désir de Bataclan et de retrouvailles. Mais ce sera un long chemin de croix", souligne Jules Frutos.

Traumatisme

Les deux hommes, qui n'étaient pas sur place au début de l'attaque le soir du 13 novembre, reviennent longuement sur le traumatisme provoqué par la tuerie qui a coûté la vie à 90 personnes, dont deux collaborateurs de la salle de concerts.

"Je n'étais pas dans la salle et j'y pense tout le temps", explique Olivier Poubelle. "L'urgentiste Patrick Pelloux (ndlr, ex-collaborateur de Charlie Hebdo qui a échappé à l'attentat contre l'hebdomadaire satirique début janvier) m'a dit: 'Tu n'es pas coupable'. Mais quand même...", ajoute-t-il.

Pas de "génération Bataclan"

Les deux patrons de la salle réfutent le terme de "génération Bataclan", souvent utilisé pour décrire la jeunesse des victimes. Jules Frutos dénonce "un truc médiatique à la limite de l'irrespect qui vise à transformer l'événement en spectacle".

"Ca ne correspond à rien. C'est même impudique", juge Olivier Poubelle, qui rappelle: "il y a des profils différents, des âges différents, dix-sept nationalités parmi les victimes de tous les attentats. La seule chose à dire, c'est qu'une joie de vivre a été assassinée".

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