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Les passeurs du petit Aylan, mort sur une plage turque en septembre 2015, écopent de 4 ans de prison

Quatre ans de prison pour la mort d'une mère et de ses deux enfants, c'est la peine infligée par la justice turque aux passeurs syriens qui avaient tenté de faire entrer illégalement en Grèce le petit Aylan et sa famille. L'image de ce garçonnet de 3 ans, mort, sur une plage de Bodrum avait ému la planète et provoqué une prise de conscience internationale sur la crise des migrants.

04 mars 2016, 12:23
Le petit Aylan avait été retrouvé gisant dans l'eau, sur une plage turque, le 2 septembre dernier.

La justice turque a condamné vendredi à quatre ans de prison deux passeurs syriens, jugés pour le naufrage d'un bateau de réfugiés qui avait causé en septembre la mort du petit Aylan Kurdi. Celle-ci était devenue un symbole planétaire du drame des migrants.

Le tribunal de Bodrum (sud-ouest) a reconnu Muwafaka Alabash et Asem Alfrhad coupables de "trafic d'immigrants". Il leur a infligé une peine de quatre ans et deux mois de réclusion, mais les a acquittés des poursuites de "négligences délibérées ayant entraîné la mort", a précisé l'agence de presse Dogan. Les deux hommes risquaient jusqu'à 35 ans d'emprisonnement.

Le 2 septembre dernier, une embarcation surchargée de réfugiés syriens avait chaviré au large de la station balnéaire turque de Bodrum alors qu'elle tentait de rallier l'île grecque de Kos. Douze d'entre eux avaient trouvé la mort.

Les images du corps sans vie du petit Aylan, retrouvé quelques heures plus tard gisant sur une plage, ont fait le tour du monde et suscité une vague d'indignation planétaire qui a contraint l'Union européenne à entrouvrir ses portes aux migrants, pour la plupart des réfugiés venus de Syrie et d'Irak en guerre.

Outre Aylan, 3 ans, ce naufrage avait causé la mort de sa mère et de son frère de 5 ans.

 

Responsabilité niée

Lors de leur procès le 11 février, les deux passeurs avaient nié toute responsabilité dans le naufrage et pointé du doigt celle du père d'Aylan, Abdullah Kurdi.

"Le vrai criminel, l'organisateur, c'est Abdullah Kurdi qui est devenu un héros à la télévision mais n'est même pas venu témoigner", avait ainsi lancé M. Alfrhad.

 

Père: accusations abandonnées

Le père de la petite victime était lui aussi poursuivi devant le tribunal de Bodrum pour avoir "utilisé" le bateau qui a coulé, selon Dogan. Les juges avaient toutefois décidé d'abandonner les accusations lancées contre lui.

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