Une fois de plus, les nationalistes ont gagné en Bosnie-Herzégovine. Près de 23 ans après la fin de la guerre qui les a déchirés, les trois peuples constitutifs – Bosniaques, Serbes, Croates – de ce pays divisé en deux entités politiques ont élu, dimanche, leurs représentants. La population a montré un certain désintérêt, avec une participation dépassant à peine les 50 pour cent.
Adis Merdzanovic, politologue et spécialiste de la Bosnie-Herzégovine, voit ces élections comme une occasion manquée d’envoyer un signal positif en direction de l’Union européenne (UE). Entretien.
Quels enseignements tirez-vous de ces élections?
En République de Srpska (réd: l’une des deux entités composant la Bosnie-Herzégovine), les récentes manifestations populaires à la suite du meurtre non élucidé d’un jeune auraient pu constituer une chance pour l’opposition. Or, il n’en a rien été. Le parti nationaliste du président Milorad Dodik (SNSD) a gagné et lui-même a été élu à...