La jeune démocratie brésilienne a basculé dans l’inconnu, hier, avec son premier président d’extrême droite, plus de 30 ans après la fin de la dictature. Jair Bolsonaro, qui prendra ses fonctions le 1er janvier 2019, a reçu, dimanche, un mandat clair avec plus de 55% des voix, devant le candidat de gauche Fernando Haddad (45%), à l’issue d’une campagne très polarisée.
Les premiers discours du nouvel homme fort augurent d’un virage radical. Une rupture par rapport à tout ce qui a été fait par le Parti des travailleurs (PT), qui avait remporté les quatre dernières présidentielles et qui est jugé responsable des maux du pays. L’analyse de Laurent Delcourt, historien spécialiste du Brésil, chargé d’étude au Cetri (Centre tricontinental, Louvain).
Jair Bolsonaro ne dispose que d’un parti très minoritaire au Parlement pour soutenir ses promesses électorales. Concrètement, aura-t-il les moyens de ses réformes (réduction de la dette, fiscalité, retraites,...