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Les manifestations qui gênent le Hezbollah

Malgré la peur des représailles, le mouvement de contestation n’a pas épargné Baalbek, le fief du parti chiite.

16 nov. 2019, 00:01
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Debout sur un camion, Adel Dalati, 36 ans, s’égosille dans un micro: «Vous êtes les révolutionnaires, les vrais héros!» La nuit vient de tomber sur Baalbek, ville à majorité chiite inféodée au Hezbollah dans l’est du Liban, et une petite foule joyeuse de manifestants le suit à travers le souk, le quartier commerçant. Elle répète en chœur des slogans repris partout dans le pays depuis le 17 octobre, début d’un mouvement de contestation de masse contre l’élite au pouvoir, provoqué par une grave crise économique. «Le peuple veut la fin du régime! A bas le confessionnalisme!»

Un vendeur de café ambulant contemple fièrement les manifestants alors qu’ils scandent leur soutien à d’autres villes libanaises, de Tripoli, bastion sunnite, à Jal el-Dib, chrétienne maronite. «Je n’ai jamais vu une telle unité dans l’histoire du Liban», observe-t-il.

Sans nommer le Hezbollah

Malgré la bonne humeur affichée et la musique entraînante, une...

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