L’enlèvement de deux Français début mai dans le nord du Bénin est une très mauvaise nouvelle que leur libération rapide (lire ci-dessous), par les forces spéciales, n’atténue que bien peu. Un tel rapt, que bien des spécialistes redoutaient, ne fait que confirmer l’ancrage toujours plus au sud des groupes islamistes. Partis des confins du Sahara au nord du Mali et du Niger, ils menacent et agissent dans le nord du Bénin donc, mais aussi du Togo et de la Côte d’Ivoire.
Cette capacité à gagner du terrain signe le succès de la stratégie employée par les djihadistes pour contrer les efforts des armées, à commencer par l’armée française, censée les éliminer. Evitant les confrontations directes, ils se sont infiltrés, s’appuyant sur des groupes locaux ralliés à leur cause autant par intérêts que par idéologie. Les prémices de cette stratégie se sont vues dans les villes de Gao et de...