«Est-ce que vous êtes occupés? Seriez-vous intéressés à suivre une conférence?» Rares sont les participants de la Conférence sur le climat de Bonn (COP23) à échapper aux sollicitations de ce jeune homme déterminé. La scène se déroule à quelques centaines de mètres de l’hémicycle où se déroule la négociation climatique. Dans ce deuxième site, érigé de manière temporaire au milieu d’un parc, des dizaines d’organisations non gouvernementales (ONG), de représentants de l’industrie éolienne, d’universités ou de groupes religieux se disputent l’attention des visiteurs.
«Ces acteurs non étatiques sont présents en grand nombre à la COP. Ils discutent d’à peu près tout ce qui est lié au climat: les forêts, l’aviation, le transport maritime ou le nucléaire», explique Carola Klöck, maîtresse de conférence à l’Université Georg-August de Göttingen (All). Aux côtés d’institutions mondialement connues, comme le Fonds mondial pour la nature (WWF) ou Greenpeace, d’innombrables outsiders de la politique climatique profitent...