Des bombardements aériens ont visé hier les positions des forces loyalistes à Ajdabiya, ville reprise récemment aux rebelles par les pro-Kadhafi. Les insurgés sont en embuscade. «Nous sommes entrés dans la ville. Nous les harcelons», a assuré le colonel rebelle Mohamad Ehsayer.
«Les pro-Kadhafi ont une quinzaine de chars et une cinquantaine d'hommes. Ils n'auront pas d'autre choix que de se rendre.» Les rebelles espèrent récupérer Ajdabiya d'ici aujourd'hui. A noter qu'un habitant a accusé les forces libyennes d'utiliser des civils comme boucliers humains.
Vivre à Ajdabiya devient très difficile. Des dizaines d'habitants ont fui vers le désert: «Jusqu'ici, on tenait le coup, mais là ce n'est plus possible», a raconté l'un d'eux. «Les femmes et les enfants pleurent sans arrêt.»
La coalition internationale maintient sa pression militaire. A Tripoli, des tirs de la défense antiaérienne et des fortes détonations ont été à nouveau entendus. Dans le quartier rebelle de Tajoura, la tension était palpable hier après les raids réguliers menés contre les nombreux sites militaires.
Concernant la conduite des opérations, les pays de l'Otan vont prendre le relais de la coalition pour la zone d'exclusion aérienne, mais pas tout de suite pour les frappes au sol. Une certaine confusion demeurait en raison de clivages de fond sur le rôle de l'Alliance atlantique. L'objectif étant que celle-ci prenne toutes les opérations en main. /ats-afp-reuters