Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Les Etats-Unis et la Russie veulent «remettre les compteurs à zéro»

Les présidents américain et russe Barack Obama et Dmitri Medvedev ont exprimé hier à Moscou leur espoir de réchauffer les relations entre les Etats-Unis et la Russie. Afin de renforcer leurs dires, ils ont signé un accord préalable de désarmement nucléaire.

07 juil. 2009, 11:51

«Nous espérons refermer une série de pages difficiles dans l'histoire des relations russo-américaines et en ouvrir de nouvelles», a déclaré Dmitri Medvedev au début de ses entretiens avec Barack Obama au Kremlin.

«Sur une série de questions, y compris de sécurité, économiques, énergétiques, environnementales, les Etats-Unis et la Russie ont plus en commun qu'ils n'ont de divergences», a répondu Barack Obama. «Si nous travaillons dur dans les jours qui viennent, nous pouvons faire des progrès extraordinaires», a ajouté le président américain.

La visite de ce dernier en Russie est destinée à «remettre les compteurs à zéro» dans des relations avec Moscou qui se sont sévèrement détériorées à la fin de la présidence Bush. Elle a également pour objectif de faire avancer les négociations sur une nouvelle réduction des arsenaux nucléaires.

Sur ce point, Barack Obama et Dmitri Medvedev ont signé hier un accord préalable de désarmement nucléaire qui implique des objectifs chiffrés de réduction de leurs arsenaux stratégiques.

Ils ont ainsi convenu d'abaisser à 1500/1675 le nombre de têtes nucléaires et à 500/1100 le nombre de vecteurs nucléaires (missiles intercontinentaux embarqués à bord de sous-marins et bombardiers stratégiques) de chacun des deux pays. Ces réductions doivent intervenir «dans les sept ans suivant l'entrée en vigueur de l'accord».

Sur la base de cet accord préalable, les négociateurs russes et américains vont poursuivre leurs discussions afin d'aboutir à la conclusion d'un nouveau traité qui doit remplacer le traité historique Start, arrivant à échéance en décembre.

Les Etats-Unis et la Russie possèdent encore plus de 90% du total des bombes atomiques dans le monde.

Par ailleurs, la Russie a autorisé l'utilisation de son espace aérien pour le transit de soldats et de matériel militaire américain à destination de l'Afghanistan. Cet accord est significatif politiquement pour Barack Obama qui, a fait de la guerre en Afghanistan l'une de ses grandes priorités internationales. L'ouverture plus large de l'espace aérien russe s'ajoute au soutien «déjà robuste» apporté Moscou sur le dossier afghan, a relevé la Maison-Blanche. A ses yeux, la Russie est «un membre précieux» de la coalition internationale soutenant l'effort en Afghanistan.

Signe du réchauffement de leurs relations, Moscou et Washington se sont aussi entendus pour reprendre les activités militaires communes suspendues en août 2008, date de la guerre russe en Géorgie. /ats-afp-reuters

Votre publicité ici avec IMPACT_medias