«J’en ai des grands, des petits, des chers et aussi des moins chers, mais de mauvaise qualité», annonce le vendeur dans un arabe parfait. Dans cette contre-allée d’Aksaray, un quartier d’Istanbul prisé des réfugiés syriens, les gilets de sauvetage continuent à avoir le vent en poupe auprès des candidats au départ clandestin pour l’Europe. Une aventure particulièrement dangereuse: hier, on apprenait la mort d’au moins 42 personnes – dont 17 enfants – dans deux naufrages successifs au large des îles grecques de Farmakonisi et Kalolimnos en mer Egée, à quelque 15 kilomètres des côtes turques.
Mais près de cinq ans après le début de l’insurrection contre Bachar al-Assad, ni le froid, ni la neige, ni le risque d’être engloutis par les vagues ne semblent retenir les migrants syriens que la guerre a chassés de leur pays.
Sous le feu des critiques
Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les...