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Les deux journalistes ont été libérées

Le numéro un nord-coréen Kim Jong-Il a accordé une «grâce spéciale» à deux journalistes américaines condamnées en juin à douze ans de travaux forcés pour avoir pénétré illégalement en Corée du Nord, a annoncé hier l'agence nord-coréenne KCNA. Il a ordonné leur libération après une rencontre avec Bill Clinton à Pyongyang.

05 août 2009, 06:02

Selon KCNA, au cours de sa visite surprise dans la capitale nord- coréenne hier, Bill Clinton a présenté des excuses à Kim Jong-Il pour le comportement des deux journalistes Laura Ling et Euna Lee.» La mesure prise pour libérer les journalistes américaines est une manifestation de la politique humanitaire et éprise de paix de la République populaire démocratique de Corée», a précisé l'agence.

Selon une source gouvernementale non identifiée, Bill Clinton a pu rencontrer les deux journalistes américaines. La rencontre avec l'ex-président américain a été qualifiée de «très émouvante».

Auparavant, selon KCNA, «Bill Clinton a courtoisement transmis un message verbal du président américain Barack Obama à Kim Jong-Il». Cette information a été immédiatement démentie par la Maison-Blanche. «Kim Jong-Il l'a remercié pour cela. Il a souhaité la bienvenue à Clinton en République populaire démocratique de Corée et a eu un échange exhaustif avec lui. Il y a eu un large tour d'horizon sur les questions d'intérêt commun», a poursuivi KCNA.

Alors que les deux pays sont en pleine impasse sur le dossier nucléaire nord-coréen, le mari de la secrétaire d'Etat Hillary Clinton avait été accueilli à l'aéroport Sunan de Pyongyang par Yang Hyong Sop, vice-président du présidium de l'Assemblée suprême du peuple (parlement), et par le vice-ministre des affaires étrangères Kim Kye-gwan, selon KCNA.

Des images télévisées ont montré un Bill Clinton en costume noir salué à sa descente d'avion par les responsables nord-coréens et serrant la main d'une petite fille qui lui a remis un bouquet de fleurs.

La Maison-Blanche avait fait savoir qu'elle ne ferait «pas de commentaire» sur cette visite pour ne pas «risquer de compromettre» la mission visant à obtenir leur libération. Il s'agit de la première visite d'une telle figure de la politique américaine en Corée du nord depuis celle de Madeleine Albright en 2000, secrétaire d'Etat du gouvernement Clinton. Les deux journalistes, Euna Lee et Laura Ling, avaient été arrêtées le 17 mars alors qu'elles venaient d'entrer - illégalement - en territoire nord-coréen depuis la Chine. Elles effectuaient un reportage pour Current TV, média cofondé par l'ancien vice-président de Bill Clinton, Al Gore.

Elles ont été condamnées en juin à douze ans de travaux forcés pour avoir franchi la frontière sans autorisation, pour «dénigrement» du régime, et pour un «crime grave» dont les juges n'ont pas précisé la nature. Lors d'un entretien téléphonique, Laura Ling avait dit à sa sœur Lisa qu'elle reconnaissait avoir violé la loi nord-coréenne.

Le dossier de dénucléarisation du régime nord-coréen est au point mort après l'essai nucléaire effectué par Pyongyang le 25 mai et le tir de deux nouveaux missiles à courte portée, le 4 juillet, jour de la fête de l'Indépendance américaine, dans un geste apparent de défi envers les sanctions internationales.

En réaction, après l'essai nucléaire d'octobre 2006, l'ONU a décidé d'alourdir son régime de sanctions. Pyongyang a réagi avec une extrême virulence, en menaçant de ne pas renoncer à ses ambitions atomiques. /ats-afp

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