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Les démocrates furieux contre le FBI car l'avance d'Hillary Clinton diminue

Le camp d'Hillary Clinton, candidate à la présidentielle américaine, est fâché contre le directeur du FBI, James Comey. Ce dernier est accusé de ne pas avoir respecté la tradition de "ne pas interférer avec une élection''.

30 oct. 2016, 20:48
L'ex-First Lady est retournée dimanche en Floride, État-clé dans la course à la Maison-Blanche.

Les sondages se resserrent à neuf jours de l'élection présidentielle américaine. Les démocrates sont vent debout contre le directeur du FBI, qui a électrisé la campagne en relançant l'affaire des e-mails d'Hillary Clinton.

L'ex-First Lady est retournée dimanche en Floride, État-clé dans la course à la Maison-Blanche. Son avance y a fondu dans la moyenne des derniers sondages et elle est désormais à égalité avec Donald Trump, selon le site Real Clear Politics.

Une nouvelle enquête y donnait même dimanche son rival républicain vainqueur à 46% contre 42 (New York Times Upshot/Siena College). L'avance de Mme Clinton s'est aussi légèrement tassée au niveau national, désormais à 44,9% des intentions de vote contre 41,1% pour Donald Trump, selon la moyenne des récents sondages.

Attaques des démocrates

Dans ce contexte, le camp Clinton a continué dimanche à tirer à boulets rouges sur le directeur du FBI James Comey, qui a créé la stupeur vendredi en annonçant la relance de facto de l'enquête sur les e-mails d'Hillary Clinton.

Selon la presse américaine, des milliers d'e-mails ont été récemment retrouvés sur un ordinateur que partageait l'une de ses plus proches collaboratrices, Huma Abedin, avec son mari Anthony Weiner, dont elle s'est séparée en août. M. Weinder fait l'objet d'une enquête pour avoir envoyé des SMS à caractère sexuel à une adolescente de 15 ans, et c'est dans le cadre d'une enquête sur ces faits que les e-mails ont été découverts.

M. Comey n'a donné aucun détail dans sa lettre adressée à des responsables du Congrès, qui l'ont immédiatement rendue publique. Il y souligne qu'il est trop tôt pour savoir si cette découverte sera ou non significative.

"Interférence" dans la campagne

"C'est une action sans précédent qui rompt avec la politique des ministères de la Justice, démocrate et républicain", a dénoncé dimanche le président de la campagne d'Hillary Clinton, John Podesta. Il a accusé M. Comey d'être "passé outre le conseil de hauts responsables du Ministère de la Justice".

Il a rappelé que ce ministère, auquel est rattaché le FBI, avait comme tradition de "ne pas interférer avec une élection, onze jours avant l'élection". M. Comey "aurait pu commencer par regarder (ces e-mails) avant de faire ça au milieu d'une campagne présidentielle, si près du jour du vote", a insisté M. Podesta.

Selon lui, le directeur du FBI "doit vraiment venir expliquer pourquoi il a pris cette mesure sans précédent, quand il dit lui-même (...) que ces (e-mails) pourraient ne pas être importants".

Le "peu de contenu" de la lettre "a été immédiatement déformé", a ajouté sur NBC le directeur de campagne de Mme Clinton, Robby Mook, demandant, à l'instar de l'ex-secrétaire d'État, que "toutes les informations soient mises sur la table".

Mme Clinton avait jugé samedi "étrange" et "profondément inquiétant", le comportement de James Comey. Le directeur du FBI, nommé par Barack Obama en 2013, a longtemps été républicain, mais il n'est plus encarté comme tel.

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