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Les déclarations contradictoires fusent

18 juin 2011, 10:53

Les déclarations se suivent et ne se ressemblent pas quant à un éventuel retour à Sanaa du président yéménite, hospitalisé en Arabie Saoudite. Hier, elles ont fusé de toutes parts.

Un retour d'Ali Abdallah Saleh a été écarté par un responsable saoudien, qui a requis l'anonymat. Il n'a indiqué s'il s'agissait d'une décision du chef de l'Etat yéménite ou du royaume qui l'a accueilli. «Le lieu de sa résidence n'a pas encore été fixé», a ajouté ce responsable, laissant entendre que le président pourrait quitter l'Arabie saoudite.

Tout autre discours, du côté de Sanaa, où l'on tient le retour d'Ali Abdallah Saleh pour certain. Le voyage du président yéménite, blessé début juin dans une attaque contre son palais et soigné depuis lors à Riyad, aura lieu «d'ici quelques jours», a déclaré le vice-ministre de l'Information, Abdou al Djanadi. «La présidence me l'a confirmé», a-t-il précisé.

Outre son éventuel retour, l'état de santé d'Ali Abdallah Saleh est au cœur de toutes les spéculations. Ce dernier n'est plus apparu en public depuis sa blessure. Mercredi, Abdou al Djanadi avait affirmé que l'état de santé du président était «en constante amélioration». Mais une source yéménite à Riyad avait affirmé la semaine dernière que son était de santé était «mauvais, principalement parce qu'il souffre de problèmes pulmonaires et de difficultés respiratoires».

Le chef de l'Etat, âgé de 69 ans, souffre notamment de brûlures après avoir été blessé lors d'une explosion alors qu'il prenait part à la prière du vendredi dans la mosquée du palais présidentiel. Il avait été évacué le lendemain à bord d'un avion médical. Le vice-président, Abed Rabbo Mansour Hadi, assure de facto l'intérim.

Une vacance porteuse d'espoirs

La vacance actuelle du pouvoir laisse la place à tous les espoirs pour le mouvement qui prône des réformes, et la démission d'Ali Abdallah Saleh. Contesté dans la rue depuis janvier, il a refusé jusqu'à présent, malgré de fortes pressions régionales et internationales, de signer un accord sur une transition de pouvoir, proposé par les monarchies du Golfe et soutenu par les Etats-Unis et l'Union européenne. / ats-afp-reuters

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