Le ciel va probablement lui tomber sur la tête. «Lui» c’est «elle», à savoir l’Union chrétienne sociale (CSU) bavaroise, emmenée par son ministre-président Markus Söder. Celle-ci se prépare, en effet, à subir un revers électoral historique à l’occasion, demain, de la réélection du parlement du Land de Bavière. Pour comprendre le «drame» des chrétiens sociaux, il faut rappeler qu’à l’exception d’un intermède social-démocrate de 1950 à 1954, ceux-ci dominent et gouvernent ce Land de treize millions d’habitants depuis 1946. Décryptage.
1. Comment expliquer la déroute?
«Pour les conservateurs bavarois, gouverner avec la majorité absolue au parlement, c’est presque une loi naturelle. Perdre cette majorité absolue, c’est perdre la face. Si demain, le parti récolte entre 35% et 40% des voix, on pourra considérer que c’est un séisme politique régional», explique Ursula Münch, directrice de l’Académie de formation politique de Tützing, en Bavière. Le dernier sondage publié plaide plutôt en...