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Les Chinois tenus à l’œil

Des municipalités testent un système numérique pour mieux surveiller les citoyens. Dans un pays marqué par la défiance et la corruption, cette «contrôlocratie» semble plutôt bien acceptée.

16 nov. 2018, 00:01
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Traverser le passage piéton au feu rouge? Vingt points en moins. Payer ses factures en retard? Entre 40 et 80 points retirés. Un don du sang? Cinquante points supplémentaires. Les autorités de Suqian luttent à coups de points contre les incivilités et autres comportements déviants, décidant qui est un bon ou un mauvais citoyen.

Depuis le mois de mai dernier, cette ville côtière de cinq millions d’habitants fait partie de la quarantaine de municipalités chinoises à servir de laboratoire au «système de crédit social». Avant sa mise en place, dès 2020, à l’échelle nationale par chaque entité administrative.

La contrôlocratie

Les Chinois ont l’art de la litote quand il s’agit de résumer les objectifs du projet: «La sincérité dans les affaires du gouvernement», «la sincérité commerciale», «la sincérité sociétale» et «une justice crédible». Sharon Hom, directrice de Human Rights in China, une ONG basée à New York et à...

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