Alexis Rapin
Au lendemain des conventions nationales républicaine et démocrate, l’électorat américain paraît plus désenchanté que jamais. Malgré les discours triomphants et rassembleurs, Donald Trump et Hillary Clinton ont tous deux subi les foudres de militants récusant encore et toujours leur investiture.
Ce climat de défiance à l’égard des candidats des deux grandes formations peut-il profiter aux tiers-partis cet automne? Gary Johnson, porte-étendard des libertariens, et Jill Scott, championne des écologistes, veulent y croire. Et ils ont de bonnes raisons.
Les sondages montrent en effet que l’ex-secrétaire d’Etat et le milliardaire sont parmi les candidats les plus impopulaires de l’histoire électorale des Etats-Unis. S’ils ont récolté suffisamment de voix au sein de leur base pour être investis, à l’échelle nationale, leurs taux d’opinion favorable n’atteignent respectivement que 43% et 40%, selon un sondage du Pew Research Center. En comparaison, en 2012, Barack Obama et Mitt Romney pouvaient compter sur la...