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Les Ben Ali écopent de 35 ans

21 juin 2011, 11:05

L'ex-président tunisien Ben Ali et son épouse Leïla Trabelsi ont été condamnés hier par contumace à 35 ans de prison chacun. Ils étaient poursuivis pour détournement de fonds publics.

«Le tribunal de première instance a jugé avérés les faits reprochés à Zine El Abidine Ben Ali et Leïla Trabelsi», a déclaré d'emblée le président de la Cour en précisant que «les peines de privation de liberté sont à effet immédiat», bien qu'ils soient réfugiés en Arabie Saoudite le 14 janvier.

Le juge Touhami Hafi a annoncé en fin d'après-midi ces peines sévères assorties d'amendes de 50 millions de dinars (environ 30,72 millions de francs) pour l'ex-homme fort tunisien et de 41 millions de dinars (environ 25,19 millions de francs) pour Leïla Trabelsi. Il a, en outre, annoncé le report au 30 juin du procès sur une autre affaire.

La chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, devant laquelle le procès s'était ouvert hier matin, avait à statuer sur deux affaires. La première mettait en cause Ben Ali et son épouse Leïla Trabelsi. Elle porte sur la découverte dans un palais de Sidi Bou Said de quantités faramineuses d'argent et de bijoux de prix. Les chefs d'accusation retenus étaient notamment l'accaparement et le détournement de fonds publics. La seconde affaire a trait à la découverte dans le palais présidentiel de Carthage de drogue et d'armes.

Le ministère de la justice avait indiqué que les délits visés étaient passibles de peines allant de 5 à 20 ans. Le fait que la peine infligée soit supérieure s'explique par le fait qu'il y a plusieurs délits, a indiqué un avocat.

L'ex-président avait rejeté en bloc toutes ces accusations.

Un autre procès de Ben Ali doit avoir lieu devant un tribunal militaire, qui le jugera pour conspiration contre l'Etat et homicide volontaire. La police tunisienne a tué 300 manifestants durant les trois semaines de contestation en décembre et janvier, qui ont abouti au départ de l'ancien président. Ben Ali soutient n'avoir jamais donné «l'ordre de tirer à balles réelles». Son avocat français a dénoncé le procès d'hier comme un «acte de liquidation politique» et une «mascarade judiciaire». ats-/ afp-reuters

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