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Les autorités arrêtent au moins 500 opposants

27 janv. 2011, 16:25

Au lendemain d'une «journée de colère» sans précédent dans les grandes villes d'Egypte contre le régime du président Hosni Moubarak, les autorités égyptiennes se sont raidies hier en interdisant toute nouvelle manifestation. Sous ce couvert, elles ont arrêté au moins 500 personnes.

«Aucun mouvement provocateur ou rassemblement de protestation, ou quelque marche ou manifestation ne sera autorisée, (...) et les participants seront remis aux autorités judiciaires», a déclaré le ministère de l'Intérieur.

Malgré cette interdiction, des milliers de protestataires ont réussi à se masser devant le palais de justice du Caire, scandant «le peuple veut la chute du régime». Des heurts ont de plus été signalés entre des centaines de manifestants et les forces de l'ordre devant le siège du syndicat des journalistes. La veille, environ 15 000 personnes avaient déjà manifesté dans plusieurs quartiers de la capitale.

À Suez (nord-est), quelque 2000 personnes se sont rassemblées pour la deuxième journée consécutive, ont également rapporté des témoins. Des affrontements ont notamment eu lieu devant la morgue entre des policiers et des centaines de personnes réclamant les corps des trois manifestants tués mardi.

Aux premières heures de la journée dans la capitale, la police avait fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour évacuer les derniers protestataires de la grande place Tahrir, dans le centre, après 24 heures de manifestations.

Parmi les 500 personnes interpellées hier, environ 90 l'ont été dans ce secteur, selon les services de sécurité. Cent vingt et un membres de l'organisation islamiste des Frères musulmans, officiellement interdite mais tolérée dans les faits, ont eux été interpellés à Assiout, au sud du Caire. En deux jours de contestation, au moins 700 arrestations ont été dénombrées.

Sur sa page Facebook, un groupe d'opposition, la Jeunesse du 6 avril, prône la poursuite quotidienne des manifestations de rue «jusqu'à ce que Moubarak parte». Sur ce site social, un activiste a également appelé à une grève générale.

Les revendications politiques des cyber opposants incluent la dissolution du parlement ainsi que la formation d'un gouvernement d'union nationale. /ats-afp-reuters

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