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Les Américains quitteront l'Irak à fin août 2010

Le président Barack Obama a annoncé hier vouloir retirer le gros des soldats américains d'Irak d'ici à fin août 2010. Il laissera une force de quelques dizaines de milliers d'hommes, avant un désengagement total qu'il entend achever avant fin 2011.

28 févr. 2009, 08:45

Ce retrait programmé est un tournant après six années d'une guerre très coûteuse pour les Etats-Unis, tant sur le plan budgétaire qu'en terme de vies humaines - près de 4250 soldats américains ont trouvé la mort en Irak. «Notre mission de combat en Irak sera finie d'ici au 31 août 2010», a déclaré le président américain devant des milliers de Marines de la base de Camp Lejeune, en Caroline du Nord. Il y a actuellement 142 000 soldats américains en Irak, et 38 000 en Afghanistan, dont Barack Obama veut faire une priorité.

Selon Barack Obama, un des rares opposants de la première heure à la guerre en Irak, 35 000 à 50 000 soldats resteront sur le sol irakien une année supplémentaire pour entraîner et équiper les forces de sécurité nationales, protéger des projets de reconstruction et mener des opérations antiterroristes de faible ampleur.

La décision de laisser un contingent suffisamment important pour renforcer la stabilité dans le pays a été saluée par les républicains, tandis que certains élus démocrates s'en inquiétaient. Mais pour le président, «l'Irak n'est pas encore en sécurité» et il faut s'attendre à des jours difficiles.

«La violence continuera à faire partie du quotidien en Irak. Trop de questions politiques fondamentales concernant son avenir restent sans réponse», a-t-il estimé. «La baisse des revenus du pétrole accentuera la pression sur un gouvernement qui avait déjà des difficultés à assurer les services publics essentiels.» S'adressant directement aux Irakiens, Barack Obama leur a garanti que Washington ne nourrit «aucune prétention sur (leur) territoire ou (leurs) ressources». «Nous respectons votre souveraineté et les énormes sacrifices que vous avez consentis pour votre pays», a-t-il dit, promettant «un transfert complet des responsabilités vers les autorités irakiennes».

L'idée est aussi de faire pression sur les dirigeants irakiens. «Le retrait de notre armée doit envoyer un signal clair indiquant à l'Irak que son avenir est à présent entre ses mains», a dit Barack Obama qui a appelé le premier ministre Nouri al-Maliki depuis l'avion qui l'emmenait en Caroline du Nord.

A Bagdad, le chef du gouvernement irakien a dit sa confiance «en nos forces armées et nos services de sécurité pour protéger le pays et consolider la sécurité et la stabilité. Nous n'avons pas de craintes pour l'Irak si les troupes américaines se retirent».

Barack Obama a promis un «effort politique, diplomatique et civil considérable» pour aider l'Irak. Le dialogue offert à nouveau à l'Iran et à la Syrie, voisins de l'Irak et bêtes noires des Etats-Unis, participe de cet effort, a dit le président Obama, qui a aussi annoncé la nomination d'un diplomate éprouvé, Christopher Hill, comme ambassadeur à Bagdad.

Les Américains ne devraient pas lui reprocher de tenir en 19 mois, et non en seize, sa promesse de retirer la plupart des troupes de combat. Ils se débattent avec la récession et l'Irak n'est plus, de loin, leur première préoccupation, même s'ils restent majoritairement opposés à la guerre. /ats-afp

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