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Légère tape sur les doigts pour l'OMS

11 mars 2011, 04:15

Le comité d'experts indépendants chargé d'examiner la réponse à la pandémie de grippe A en 2009 a critiqué hier des carences de l'OMS. Mais il n'a trouvé aucun élément montrant que des intérêts commerciaux auraient influé sur les décisions de l'OMS. Dans son rapport préliminaire transmis aux gouvernements et publié jeudi, le comité d'experts dirigé par l'Américain Harvey Fineberg affirme «qu'à de nombreux égards, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est bien acquittée de sa tâche pendant la pandémie».

L'agence de l'ONU «s'est aussi heurtée à des difficultés systémiques et a montré quelques carences», en particulier sur la définition de la pandémie. Mais le comité n'a constaté aucun manquement aux règles. Sur la critique principale de conflits d'intérêts entre l'OMS et les comités d'experts conseillant sa directrice générale Margaret Chan, le comité d'examen affirme qu'«aucun détracteur de l'OMS n'a produit de preuve directe démontrant l'existence d'une quelconque influence du secteur commercial sur la prise des décisions». «Le comité d'examen n'a trouvé aucun élément montrant que des intérêts commerciaux auraient influé ou tenter d'influer sur les conseils donnés l'OMS ou sur les décisions qu'elle a prises», ajoute le rapport de 37 pages.

Toutefois, les experts critiquent la décision de ne pas dévoiler l'identité des membres du comité d'urgence chargé de conseiller Margaret Chan. Cette décision «a alimenté les soupçons en portant à croire que l'organisation avait quelque chose à cacher», affirme le document. Il dénonce «l'absence de procédures suffisamment solides, systématiques et transparentes pour révéler, reconnaître et gérer les conflits d'intérêts parmi les experts consultés». Cinq experts ont déclaré des conflits d'intérêt potentiels, mais «aucun de ces conflits n'a été jugé suffisamment important pour justifier d'exclure l'intéressé du comité d'urgence», regrette le comité.

Il recommande à l'OMS de «définir des critères plus clairs et d'adopter des procédures plus transparentes pour la nomination des membres de comités d'experts». Leur identité, profil, expérience et leurs liens personnels devraient être rendus publics au moment de leur nomination.

En conclusion, les experts affirment que «le monde reste mal préparé pour faire face à une pandémie de grippe ou à toute autre urgence de santé publique mondiale prolongée». Ils préconisent de constituer un corps de réserve mondial plus important de professionnels de la santé publique, de créer un fonds d'au moins 100 millions de dollars pour les urgences, de parvenir à un accord sur l'échange des virus et l'accès aux vaccins. /ats-afp

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