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Le G7 est en quête d’unité face à la Chine et la pandémie

Les dirigeants du G7 ont mis à profit le deuxième jour de leur sommet en Cornouailles pour s’entendre sur une riposte à la Chine dans les infrastructures pour les pays défavorisés, et concocter un plan d’action pour prévenir les prochaines pandémies.

13 juin 2021, 15:46
/ Màj. le 13 juin 2021 à 17:43
"L'Amérique est-elle de retour ?" ont lancé des journalistes lors de la première rencontre entre présidents français et américain, en marge du sommet. "Demandez-lui", a répondu Joe Biden, lunettes de soleil à la main, avant qu'Emmanuel Macron ne réplique: "Assurément".

Sans les esclandres ou portes claquées de l’époque Trump, le premier sommet du G7 de Joe Biden s’est terminé dimanche sur des promesses d’agir ensemble, entre alliés, contre la pandémie et le réchauffement climatique, tout en défiant la Russie et la Chine.

La rencontre de trois jours en Cornouailles (sud-ouest de l’Angleterre), la première en personne en presque deux ans, marquait le retour des contacts directs entre dirigeants du Royaume-Uni, Etats-Unis, France, Allemagne, Italie, Japon et Canada.

Mais aussi l’entrée dans le club des dirigeants des grandes puissances du président américain démocrate, déterminé à relancer le multilatéralisme, lors de son premier déplacement à l’étranger qui doit se conclure par un très attendu face-à-face avec Vladimir Poutine mercredi à Genève.

Si les bisbilles entre Européens et Boris Johnson sur le Brexit sont venues porter un coup à la bonne entente affichée devant les caméras au fil des photos de famille, réceptions et barbecue sur la plage, les pays industrialisés, sous son impulsion, se sont efforcés de montrer un front uni sur les grands dossiers internationaux.

Face à la multiplication des appels à la solidarité, ils ont convenu de distribuer un milliard de doses de vaccins anti-Covid d’ici la fin 2022, en les finançant ou via le système de partage Covax, pour combler le retard d’immunisation dans les pays pauvres et favoriser une reprise plus égalitaire.

Cela porte à deux milliards les engagements totaux depuis le début de la crise sanitaire, selon eux.

 

 

Le G7 a lancé un vaste plan mondial d’infrastructures pour les pays pauvres et émergents, à l’initiative de M. Biden, afin de concurrencer les «Nouvelles routes de la soie» mises en place par Pékin, que ce soit en Amérique latine, en Afrique ou Asie.

Il sera «beaucoup plus équitable» que le chinois, a assuré M. Biden, tout en assurant qu’il ne cherchait pas le «conflit», Pékin n’appréciant guère ces annonces. Le président français Emmanuel Macron a aussi assuré que le G7 n’était «pas un club hostile à la Chine».

 

 

Haro sur le charbon

Autre gros volet: le climat, avec un plan d’action pour tenter de limiter le réchauffement. Un enjeu crucial pour le Royaume-Uni avant la grande conférence de l’ONU sur le climat (COP26) qu’il accueillera en novembre à Glasgow (Ecosse).

L’objectif est de limiter l’augmentation des températures en dessous de 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, seuil au-delà duquel les scientifiques estiment que le changement climatique deviendra incontrôlable.

Pour y parvenir, les dirigeants du G7 se sont prononcés pour une réduction de moitié de leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, voire plus pour certains.

Ils veulent tourner le dos aux centrales au charbon, énergie fossile la plus polluante, sauf si des mesures de compensation environnementale sont en place, comme le captage de CO2. Les aides publiques seront arrêtées dès cette année.

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