Les combats font rage, depuis début novembre, autour de la ville portuaire de Hodeida, à l’ouest du Yémen (voir ci-dessous). Un pays déchiré, depuis 2015, par un conflit sanglant qui se déroule presque à huis clos. Il a déjà fait plus de 10 000 victimes, et 22 millions de personnes – les trois quarts de la population – ont besoin d’aide et de protection.
L’intensification du conflit, ces derniers jours, va aggraver cette crise humanitaire, la pire au monde, ne cesse de répéter l’ONU. De passage à Berne, à l’invitation d’Amnesty International Suisse, Antelak Al-Mutawakel, professeure de littérature anglaise et d’études genre à l’Université de Sanaa, peut en témoigner. A la tête de la Fondation développement du leadership de la jeunesse (YLDF), qu’elle a cofondée, elle vit le conflit de l’intérieur.
Quelle est la situation humanitaire actuelle au Yémen?
C’est un véritable désastre créé de la main de l’homme....