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Le tueur norvégien Anders Breivik n'est pas satisfait de ses conditions de détention

Anders Behring Breivik et son avocat déterminés à porter le cas devant la Cour européenne des droits de l'homme, si les tribunaux norvégiens n'améliorent pas les conditions de détention de l'homme septante-sept fois meurtrier.

15 mars 2016, 06:59
/ Màj. le 15 mars 2016 à 07:05
Anders Breivik lors du procès le condamnant à la peine de prison maximale en Norvège, soit 21 ans.

Le tueur d'extrême droite norvégien Anders Behring Breivik revient mardi devant les juges. Cette fois, c'est lui l'accusateur. Il poursuit l'Etat pour traitement "inhumain" et "dégradant" en prison. Le procès risque de raviver de douloureuses blessures. Il doit se dérouler jusqu'à vendredi dans le gymnase de la prison de Skien, au sud-ouest d'Oslo, où Behring Breivik est incarcéré depuis 2013 pour avoir tué 77 personnes le 22 juillet 2011.

Lui qui a un jour écrit que les droits de l'Homme étaient un concept "utilisé pour éradiquer une civilisation entière au nom de la tolérance et la diversité" accuse la Norvège de violer deux clauses de la Convention européenne des droits de l'Homme. L'une interdit les "peines ou traitements inhumains ou dégradants", l'autre garantit le "droit au respect de sa vie privée (...) et de sa correspondance". Depuis qu'il a été arrêté, l'extrémiste de 37 ans est détenu dans un régime de très haute sécurité, à l'écart des autres prisonniers. Ses contacts avec l'extérieur sont très strictement contrôlés.

 

 

"Séquelles évidentes"

Sa correspondance est passée au crible par l'administration pénitentiaire et les visites, rarissimes, sont presque exclusivement le fait de professionnels, derrière une paroi de verre. Cet isolement lui inflige des "séquelles évidentes", argue son avocat Øystein Storrvik. "Il est très stressé", a-t-il expliqué. Au début, "une de ses principales activités était d'étudier, mais maintenant il a arrêté et c'est selon moi un signe que l'isolement est néfaste à sa santé psychologique". Behring Breivik a maintes fois qualifié ses conditions de détention de "torture".

Douze exigences

Dans une lettre envoyée début 2014 à l'AFP, il menaçait d'entamer une grève de la faim s'il n'obtenait pas gain de cause sur douze exigences. Certaines sont surréalistes comme cette demande d'une Playstation 3 à la place de la PS2 mise à sa disposition. Cette fois-ci, ses griefs soulèvent des questions plus fondamentales. Et "si nous y sommes obligés, nous irons aussi jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme", a prévenu M. Storrvik.

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