On avait fini par l’oublier. Le lancinant différend entre Athènes et Skopje sur le futur nom de la Macédoine «traîne» dans les tiroirs européens depuis près de 27 ans. A savoir, depuis l’implosion de l’ex-Yougoslavie et la formation de nouvelles républiques dans les Balkans. Au début des années 1990, les craintes grecques de voir leur voisin du nord revendiquer un déplacement de frontière pouvaient se concevoir. Le contexte d’instabilité d’alors se nourrissait, en effet, des souvenirs légués par l’histoire (ainsi du projet de créer un Etat macédonien élargi au nord de la Grèce durant la Seconde Guerre mondiale). D’où cette opposition radicale à accorder le nom de «Macédoine» à l’ancienne république yougoslave.
Humiliés par le refus grec, les Macédoniens ont dès lors cédé aux sirènes nationalistes, en procédant notamment à une relecture de leur histoire, glorifiant un passé associé au nom d’Alexandre le Grand.
Il a fallu attendre l’été dernier...