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Le programme Ariane 6 confirmé: l'Europe sera bien dotée d'une fusée compétitive

Le programme Ariane 6 a été confirmé par le conseil de l'agence spatiale européenne. L'Europe aura donc bel et bien une fusée compétitive pour contrer la concurrence. Le premier vol est attendu pour l'an 2020.

05 nov. 2016, 08:54
Ariane 6 succédera à Ariane 5, dont les débuts avaient été difficiles.

Le conseil de l'agence spatiale européenne a confirmé le programme Ariane 6, a annoncé vendredi l'ESA. Le projet vise à doter l'Europe d'une fusée compétitive pour faire face à une concurrence internationale accrue dans ce secteur.

Cette réunion, jeudi à Paris, a été précédée par des discussions difficiles autour d'une demande de l'Allemagne de pouvoir fabriquer, elle aussi, sur son territoire des éléments des propulseurs d'Ariane 6 alors que l'Italie possède déjà une ligne de fabrication pour ce type d'éléments.

"Ces négociations intenses ont été clôturées jeudi au travers d'un accord entre l'Italie, l'Allemagne, la France et l'ESA", a déclaré Daniel Neuenschwander, directeur des lanceurs à l'ESA. L'Allemagne a obtenu une seconde ligne de production pour l'enveloppe des propulseurs à poudre, en sus de la production par l'Italien Avio.

 

Réduire les coûts

Cet accord entre les principaux contributeurs d'Ariane 6 et l'ESA a permis au conseil de l'agence de confirmer dans la foulée le programme Ariane 6. "Cela nous permet d'aller de l'avant. C'est le point-clef", relève Daniel Neuenschwander.

En décembre 2014, l'Europe spatiale a décidé à Luxembourg de se doter d'un nouveau lanceur beaucoup moins coûteux que l'actuelle Ariane 5. L'objectif est de réduire les coûts de 50%.

Premier vol pour 2020

Le premier vol d'Ariane 6 est attendu en 2020. La pleine capacité opérationnelle devrait être atteinte en 2023. A elle seule, la France finance la moitié (52%) du programme Ariane 6. L'Allemagne est le deuxième contributeur (23%), suivie de l'Italie.

Le maître d'oeuvre d'Ariane 6 est la coentreprise Airbus Safran Launchers (ASL). L'ESA et ASL ont signé en août 2015 un contrat de 2,4 milliards d'euros pour le développement de la fusée.

Pour répondre aux différents besoins des clients, la fusée va exister en deux versions. Dotée de deux propulseurs, la version A62, avec une capacité d'emport de 5 tonnes, est destinée aux clients institutionnels. Avec ses quatre propulseurs, A64 aura une capacité d'emport de 10,5 tonnes et ciblera le marché des satellites commerciaux.

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