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Le procès pour génocide de Radovan Karadzic entre dans sa phase finale.

Le procès de Radovan Karadzic, accusé des pires crimes par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, dont le massacre de Srebrenica, entre dans sa phase finale. Le jugement n'est pas attendu avant la fin 2015.

29 sept. 2014, 08:08
Radovan Karadzic reste accusé du massacre de Srebrenica et de neuf autres chefs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis durant la guerre de Bosnie entre 1992 et 1995.

Le procès pour génocide du Serbe de Bosnie Radovan Karadzic entre dans sa phase finale lundi avec réquisitoire et plaidoirie devant le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY). L'homme est accusé de certaines des pires atrocités commises en Europe depuis la Seconde Guerre Mondiale.
Ces audiences marqueront la fin d'un procès marathon de cinq ans. L'ex-chef politique des Serbes de Bosnie, 69 ans, doit répondre de 11 chefs de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide commis lors de la guerre de Bosnie (1992-1995), notamment le massacre de Srebrenica. L'accusé, qui assure lui-même sa défense, plaide non coupable. Un jugement n'est pas attendu avant fin 2015.

Cent mille morts

L'accusation a donné le ton dès vendredi en publiant un réquisitoire écrit de près de 800 pages, annexes comprises, dans lequel elle demande la prison à vie contre Radovan Karadzic. La guerre de Bosnie a fait quelque 100'000 morts et quelque 2,2 millions de déplacés.
Les audiences débuteront lundi matin vers 09h00 avec le réquisitoire de l'accusation jusqu'à mardi. M. Karadzic aura la parole mercredi et jeudi. Le 7 octobre, les deux parties auront l'occasion de s'exprimer une dernière fois avant que les juges ne délibèrent.

Massacres et tortures

M. Karadzic, avec le général Ratko Mladic et le défunt président yougoslave Slobodan Milosevic, a entrepris le nettoyage ethnique de larges territoires de la Bosnie après le démantèlement de la Yougoslavie en 1991, selon l'accusation.

"Sous son commandement, les subordonnés de Karadzic et ceux qui coopéraient avec eux ont expulsé, tué, torturé et maltraité des centaines de milliers de musulmans et croates", écrit le bureau du procureur dans son réquisitoire. Les dirigeants serbes de Bosnie ont notamment présenté les musulmans comme "une menace démographique", ajoute la même source.

Radovan Karadzic doit notamment répondre du massacre de près de 8000 hommes et garçons musulmans par les forces serbes de Bosnie à Srebrenica en juillet 1995, le pire massacre commis en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Il est également poursuivi pour le siège de 44 mois de Sarajevo, lors duquel 10'000 personnes ont été tuées.

Il voudrait être récompensé

Radovan Karadzic avait été interpellé en juillet 2008 dans un bus à Belgrade après plus de dix ans de cavale. Ce médecin de formation se faisait passer pour un thérapeute. Il avait boycotté l'ouverture de son procès, l'année suivante, arguant qu'il n'avait pas eu assez de temps et de ressources pour se préparer.
Quand son procès s'est finalement ouvert, en mars 2010, il a assuré que les atrocités dont les Serbes de Bosnie étaient accusés avaient été "mises en scène" par les musulmans et que le massacre de Srebrenica était un "mythe". Il avait plus tard soutenu qu'il devrait être "récompensé" pour avoir fait, selon lui, tout ce qui était en son pouvoir pour éviter la guerre.

 

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