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Le prix du pétrole plombe les transports aériens

La hausse des prix du pétrole va peser sur les résultats des compagnies aériennes en 2011, a affirmé hier l'IATA. Les bénéfices de la branche devraient tomber de 16 milliards de dollars l'an dernier à 8,6 milliards, soit une réduction de près de 50%.

03 mars 2011, 09:04

En décembre, l'Association internationale du transport aérien (IATA) avait prévu des profits de 9,1 milliards pour 2011. Le directeur général de l'IATA Giovanni Bisignani a expliqué hier ce changement dans les prévisions par la récente hausse du prix du pétrole, tempérée par une meilleure prévision de croissance de l'économie mondiale. L'IATA a calculé sur la base d'un prix moyen du baril à 96 dollars (en hausse de 20% par rapport à 2010) une facture de 166 milliards de dollars pour les compagnies aériennes, soit 29% des coûts globaux en 2011, contre 26% en 2010.

En décembre, l'IATA avait fondé ses prévisions sur un baril à 84 dollars. Le Brent de la mer du Nord évoluait mercredi au-dessus des 116 dollars. Pour chaque dollar d'augmentation du prix du baril, les coûts additionnels sont de 1,6 milliard de dollars pour les compagnies aériennes, a précisé l'IATA. La poursuite des troubles au Moyen-Orient et en Afrique du Nord se traduirait par une détérioration ultérieure de la situation financière des compagnies, a averti l'association. Les compagnies ont connu en 2010 un rétablissement spectaculaire après une chute vertigineuse en 2009.

Simultanément, les prévisions de la croissance mondiale pour 2011 sont bonnes actuellement (3,1%), ce qui va soutenir la demande de transport aérien. L'IATA prévoit une hausse de 5,6% du trafic des passagers (contre une prévision de 5,2% en décembre). La demande pour le fret devrait augmenter de 6,1% cette année. «Si la hausse du prix du pétrole s'accompagne d'une forte croissance économique, les compagnies peuvent compenser la hausse de leurs coûts en kérosène. Mais si le prix du baril élevé freine la croissance mondiale, il y a un risque important de détérioration supplémentaire de la situation financière des compagnies», a prévenu l'IATA.

«Nous sommes en permanence sur la corde raide. La marge prévue des compagnies est très faible, de l'ordre de 1,4%. C'est un problème structurel et il leur sera très difficile d'absorber tout nouveau choc», a averti Giovanni Bisignani.

Le chiffre d'affaires de la branche devrait atteindre les 594 milliards de dollars cette année (552 milliards en 2010). Les capacités augmenteront de 6%, grâce à la mise en service de 1400 nouveaux avions. /ats

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