La semaine prochaine, 385 millions de Chinois prendront la route pour retourner dans leurs familles à l’occasion du Nouvel an chinois. Durant les festivités, ils se gorgeront de cochon de lait et de niangao, un gâteau de riz gluant. A Hangzhou, une école a pesé tous ses élèves avant les vacances. Ceux qui auront pris plus de deux kilos seront obligés de faire un jogging chaque jour durant le semestre prochain. Ce genre de mesure est typique de la politique adoptée par Pékin pour lutter contre l’obésité croissante de sa population. Celle-ci a largement été façonnée par une poignée de firmes étrangères, parmi lesquelles figurent plusieurs suisses.
«Dans les années 80 et 90, l’obésité n’était pas vue comme un problème de santé en Chine», relève Susan Greenhalgh, une chercheuse à l’université Harvard (Etats-Unis) qui a publié, en janvier, une étude sur la question. «Mais soudain, vers 2000, le pays...