Cela devient une habitude. Tous les lundis après-midi, depuis deux mois, Theresa May franchit les 300 mètres qui séparent le 10 Downing Street de la Chambre des communes, pour l’informer des développements du Brexit. La routine d’un processus qui s’éternise. Une sorte de purgatoire dont l’issue, prévue dans 66 jours, semble s’éloigner à mesure qu’on avance dans sa direction. Le chef de l’opposition, Jeremy Corbyn, a beau jeu de comparer cette litanie d’interventions au film «Un jour sans fin». D’autres, moins aimables, rappellent la définition d’Einstein de la folie: refaire toujours la même chose en espérant un résultat différent.
Rien n’a changé, selon une expression chère à la première ministre. Quelques jours après l’échec retentissant, par 432 voix contre 202, à faire ratifier son accord de sortie, ceux qui croyaient à un tournant radical en sont pour leurs frais. Les lignes rouges n’ont pas bougé. Pour éviter une sortie...