hanté par les divisions sur l’Europe, endémiques chez les Tories, David Cameron avait tenté un coup de poker avec le référendum de 2016, dans l’espoir de pacifier son parti. Or, en sus d’avoir plongé son pays dans l’incertitude – pour ne pas dire le chaos –, l’ancien premier ministre britannique a déclenché la lutte à mort chez les conservateurs.
Après avoir soutenu l’adhésion à l’UE en 1973, ces derniers sont divisés sur la question depuis les années 1990. Il y eut l’ère des «rebelles de Maastricht». Ils se déchirent désormais sur la nature du Brexit. Spécialiste de la droite britannique à l’université Queen Mary de Londres, Tim Bale constate un «niveau de vitriol sans précédent», plus dangereux que les habituelles «frondes de factions contre le gouvernement».
Luttes intestines
Aucun député tory n’évoque une remise en cause du résultat du référendum, mais les plus pro-européens, dont le ministre des Finances,...