Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Le parlement européen demande le gel de l'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne

Controversée, l'adhésion de la Turquie à l'UE devrait être gelée, selon l'avis du Parlement européen. En cause, la répression et la violation des droits de l'homme dans ce pays.

24 nov. 2016, 12:29
Le Parlement ne souhaite pas voir la Turquie intégrer l'Union Européenne.

Le Parlement européen a demandé jeudi le gel des négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne (UE). Les députés dénoncent le recul des droits de l'homme et la répression "disproportionnée" en cours depuis le coup d'Etat manqué de l'été dernier.

Dans une résolution adoptée à une très large majorité à Strasbourg, les eurodéputés appellent à "un gel temporaire" du processus d'adhésion entamé en 2005. Ils prennent ainsi le risque d'attiser les tensions entre Ankara et l'UE, même si leur vote n'est pas contraignant.

Le texte était soutenu par les quatre principaux groupes au Parlement, conservateurs, socialistes, libéraux et Verts. Il a été approuvé par 479 voix pour, 37 contre et 107 abstentions.

"Les mesures répressives prises par le gouvernement turc dans le cadre de l'état d'urgence sont disproportionnées, attentent aux droits et libertés fondamentaux consacrés dans la Constitution turque, portent atteinte aux valeurs démocratiques fondamentales de l'Union européenne", stipule la résolution.

Les eurodéputés avertissent également que "le rétablissement de la peine capitale par le gouvernement turc devrait entraîner une suspension officielle du processus d'adhésion".

Résolution "sans valeur"

Toutefois, la majeure partie des Etats membres de l'UE, tout comme le chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, sont opposés à un arrêt de ces discussions avec la Turquie en dépit des frictions croissantes avec Ankara.

Certains dirigeants européens craignent en particulier que le régime turc ne renonce à appliquer l'accord sur les migrants signé en mars dernier avec l'Union et ne bloque plus les flux de réfugiés qui tentent d'atteindre l'Europe. La Turquie compte sur son sol près de trois millions de réfugiés syriens.

Mercredi, anticipant le vote du Parlement européen, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait estimé que cette résolution était "sans valeur".

Votre publicité ici avec IMPACT_medias