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Le pape François s'est rendu à la synagogue de Rome

La synagogue de Rome a accueilli ce dimanche le pape François pour une visite sous haute surveillance.

17 janv. 2016, 17:18
Le pape François s'est rendu à la synagogue de Rome ce dimanche après-midi.

Le pape François est arrivé dimanche après-midi à la synagogue de Rome. Il a été chaleureusement accueilli par de nombreux membres de la communauté juive qui l'attendaient dans la rue, au milieu d'un dispositif de sécurité très strict.

Le pape a déposé un bouquet de fleurs devant une plaque commémorative de l'attentat palestinien ayant causé en 1983 la mort de Stefano Gay Taché, un enfant de deux ans, et blessé 37 autres juifs romains.

Sur les marches de la synagogue, il a été accueilli par le chef rabbin de Rome, Riccardo Di Segni, et est entré dans la synagogue où l'attendaient 1500 invités. Il s'agit de la troisième visite d'un pape à la synagogue de Rome après Jean Paul II en 1986 et Benoît XVI en 2010.

La réconciliation progresse depuis la fin du Concile Vatican II (1962/65) entre juifs et catholiques. De nombreuses incompréhensions et pommes de discorde subsistent.

La principale est la pleine reconnaissance effective depuis ce mois de janvier de l'Etat de Palestine par le Saint-Siège. Alors qu'un accord règle désormais le statut des institutions de l'Eglise en Palestine, un accord semblable n'a pas été encore conclu avec Israël, alors que le Vatican et l'Etat hébreu entretiennent des relations diplomatiques depuis 1993.

Plusieurs attitudes du pape, notamment quand il s'était arrêté en 2014 devant le mur de séparation près de Bethléem, pour protester contre son existence, et son éloge appuyé du président palestinien Mahmoud Abbas "homme de paix" n'ont pas été appréciées des Israéliens.

"Théologie de substitution"

En décembre, un document de la Commission vaticane pour les relations religieuses avec les juifs, affirmant que l'Eglise "ne mène ni n'encourage aucune mission institutionnelle tournée spécifiquement vers les juifs", autrement dit que l'Eglise ne doit plus chercher à les convertir, a été très favorablement accueilli.

L'Eglise prend ses distances avec la "théologie de la substitution" selon laquelle Dieu aurait délaissé les juifs pour ne s'intéresser qu'aux chrétiens, s'était félicité le rabbin américain David Rosen.

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